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Orage sous la peau

ORAGE SOUS LA PEAU


L'écriture change

Elle se délie, délite, dé-lit
Une peau seconde
Un corps gronde


Lettre en corps gras
L'être apostrophe
Catastrophe annoncée
La strophe énoncée
Sentiment présentement
Définitif d'un trop tard...

Jamais trop tard?

D'où l'on part
Doux l'on parle
Dépend...

Une voix intime
Les conciliabules en palabres
Au-dedans de soi
Où l'on n'est jamais seul
Sous sa peau

Tout revenait de là
Peau

L'envie d'un nouveau cahier

Neuf, vierge
Convoquer l'écriture
Même déshabitée
Déshabillée du sentiment amoureux
Qui d'habitude mène à écrire
État amoureux
Ou plutôt état d'attente
Celui de l'amoureux
-Impossible amour-
Alors, est-ce le manque qui écrit?

Je ne suis pas « le manque»

Pourquoi je m'y inscrirais
M'écriais-je
Écrivant

J'enfermai mes songes

Au creux d'une moustiquaire
Aller voir
Au fond sans âge
Le nom et la matière
Le violoncelle de Bach
À sa suite

La sieste en été

Arriver à se mouvoir
-S'émouvoir-
La mécanique générale
Articule un stress
Focus et engendrement
Abréaction
Cause à effet

Rafraîchie, réfléchie

À l'onde de la rivière
Qu'attend
L'orage éclatant
Espérer, errer
Un abri sur la berge
En appel à la paix

S'en remettre au

Chantement de l'eau
Loin du bruit des hommes
Libellules moirées
Sur des chevelures
De fleurs blanches
Le regard emporté
Par le courant
Contournant tout
Ce qui le traverse
Aucun besoin de guide
Il est
Suivant son cours
Dors l'enfant d'eau
L'orage ne viendra
Peut-être pas
Le soleil reparaît
Inattendu
Derrière la colline

Les cueillettes de rien

Pour tout proclamer
Dénicher les trésors
Aux ronces emmêlées
Aux nuages arrogants

/ Juillet/Août 2010

 


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