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Du minuscule

DU MINUSCULE

Aux 2Rien Merci

«Du minuscule... Du...»


(silence - trou - blanc)


Le blanc fait forme. Il devient vif.

Il n'est pas un laissé pour compte, un résidu, un oubli.
Les pulsions, parfois avortées, les trous, les failles, les absences,
Les fausses pistes, les fausses routes,
Les vacances, les interstices,
Les hésitations, les pertes d'équilibre...
Et les petites manies qui ponctuent, accompagnent, comblent,
Cachent, dévoilent et dévient...
Rebonds, bulles sans but apparent,
Respirations intérieures,
Nous y mènent
Appels d'air sans en avoir,
Nous y abandonnent.
On chemine...

Blanc court-circuité par des sens
Le tapage, la pagaille, la route inattendue,
Les solitudes, les coudes serrés.
Où va-t-il chercher les émotions?
Qu'est-ce qui irrigue le silence, le vide, le blanc?

Quand donc ce qu'on entend vaudra-t-il ce qu'on voit?

Le bonheur c'est du chagrin au repos
On n'explique pas la vie, on s'explique avec elle.
On se donnera ce que l'on ne peut jamais que deviner
En le créant.

«Élève n'importe où la substance de nos fortunes et de nos vœux.

Recevons tous les influx de vigueur et de tendresse réelle.
...Et, à l'aurore, armés d'une ardente patience, nous entrerons aux splendides villes.» (Rimbaud)


Avignon/13 07 2012

 

 


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