Kaltex

Juste de quoi rêver un peu

JUSTE DE QUOI REVER UN PEU

On s'attache aux manières
Ce qui nous arrive
N'est-il que séduction déguisée
Même envers nous-mêmes?

J'attache mes valises
Sans peine
Sans haine
Vraiment
Parfois sans amour
Sûrement.

Se départir pour partir
Suis-je dans le proche ou dans le lointain
Dans la forme parfois
Tel un poteau indicateur du fond
Illusoire et indispensable
Comme une boîte
Dans laquelle loger
Ne serait-ce que ses apparats
Ses apparences
Le dehors et le dedans
L'intérieur et l'extérieur.

Quel âge je peux bien avoir
Dans mon âme
Quelle mystérieuse locomotive d'or?

Il faudrait à peine dormir
Juste de quoi
Rêver un peu...

J'irai
Pareille à Lui
Pour me tromper encore
Mais pas trop
Cette fois
N'est-ce pas
Pas trop

Pour ne pas se perdre
Pour chercher le nouveau!

Impossible
Quand même
De ne pouvoir se trouver
Qu'à travers l'Autre!?

Moi, là-bas
Dans les revers de ses bras
Qui seuls pourraient me reconnaître
Et me faire exister
À moi me révéler

C'est assez de revers
Et assez de Fortune
Il faut que j'apprenne
À me partager
Espérer sèves et racines
En plus d'endroits
Dans l'Autre, chez Lui
Sans craindre.

Sans craindre de ressembler
À ce que j'imagine
Que l'Autre espère de moi
Ou de mon image
Ou de l'image fantasmée
Projection
Mise en abîme instantanée...

La spirale est ailleurs

Je ferais mieux de dormir
C'est certain
Juste de quoi rêver un peu...

 

 

 

 

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