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My space is yours

MY SPACE IS YOURS


Je me demande si je n'ai pas oublié de te dire je t'aime.


Je sais pas tout comment. Je sais pas tout pourquoi.
Je ne parviens pas suffisamment à aller contre, -M'en défendre, fruit dangereux, me protéger de l'Illusion-.
Je ne parviens pas suffisamment à aller tout contre, -M'en libérer, fruit à goûter, m'offrir au réel de l'Instant-.
Batailles avec moi. Vagues de bonheur, vagues de blues.
Coquille en bois de rêves...

On peut se raconter l'histoire comme on veut, comme on est capable...

On peut s' inviter au voyage, à l'errance, l'inspiration, la vacuité qui accueille.
On peut prendre le temps de la contemplation du lieu, de la lumière, du parfum...
Oui, peut-être le Grand stand by, passager, staying here and now...
Et là, puissantes et rapides, se nichent d'insoupçonnables connections, vieilles et nouvelles connaissances.
C'est pas sorcier(ière), pas tout à fait.
Et ça fait gagner du vrai et du vrai temps...
Mais peux-tu l'entendre? Je penche pour dire oui.
Mais veux-tu l'entendre? Je penche dans le doute.
À un moment, à un endroit, c'est moi qui n'arrive pas à poser la question clairement.
Peur de la réponse, évidemment, mais pas seulement...
Un moment il n'y a que toi et moi qui puissions répondre, avec ce que l'on se réserve dans la vie.
Évitons les chantages et chantons.
Sans doute avons-nous peur des contrats. Mais si le contrat est celui de l'instant donné. Même si l'instant dure...?
Là, je reconnais manquer d'expertises, mais quelle énergie que le désir!...
Et de mon côté, certes, que ne puis-je entendre?
Dans mes soliloques, je reste seule avec moi-même... On frôle le vertige.
Il faut être deux pour danser le Tango.
Mais, plus profondément, terriblement et librement à la fois, nous comprenons mieux le fossé qui sépare deux subjectivités. Cela libère, rend plus tolérant, mais aussi plus pudique, humble et timide, plus exigeant, plus clair, plus transparent, plus flou, plus entier, plus décidé, moins décidé...
Mais chacun ses peurs, ses rêves d'autre chose, d'autre belle jeunesse, d'autre qui nous fait tomber fou amoureux, qui nous fait bander...
Mais à aucun moment je ne peux soutenir l'idée d'une supériorité de compréhension, de lucidité, d'intelligence, de douleur, ne peut prétendre à la certitude d'avoir "raison"...
Tout au plus passagèrement...
Juste chercher plus de liberté et plus de bonheur.
Que faire d'autre?

Il ne faudrait pas s'apporter un encombrement, un manquement, une occasion de plus d'être mis en défaut.
Il ne faudrait pas s'offrir l'occasion d'être incapable de répondre à la demande, à l' amour, au besoin l'un de l'autre, au bien ou au mal que l'on peut se donner...
Et là, on touche aux cicatrices, on peut raviver des blessures, cela nous rappelle aux relations que nous entretenons avec ceux que nous aimons, nos enfants, nos compagnes(ons).
Quand nous comprenons mieux tout ça, par différents cheminements, chacun avec sa propre histoire, son tempo, son vocabulaire, quand nous donnons là un sens, est-ce que cela fait bouger des leviers, des pièges à répétition?
J'ai tendance à le croire, j'en ai pour preuves.

Cela déstabilise profondément, mais pour mieux se poser après. Et mieux se poser, c'est mieux bouger finalement. La transformation s'opère quand on lâche, pas quand on se bagarre de front avec elle, en colère avec soi-même; aïkido.
Le bon Yin et le bon Yang.
Sortir des "Divisés" que le Désir déchire.
Interpréter sa vie , comme on interprète une partition de musique ou un rêve.
S'échapper du reproche, chercher la légèreté et la profondeur, la confiance équitable, solidaire, renouvelable, la justesse et la simplicité, tant que faire se peut...
Et là on voit bien comme chacun peut tituber à des fois et se relever bellement aussi.
La sculpture de soi...
Quand nous faisons tomber les illusions, que nous commençons à faire face à soi-même, petit à petit, au fil de l'eau et du temps, que reste-t-il que ce que nous faisons de nos dix doigts...?
Photos, films, sculptures, peintures...et caresses...


/ 2007

 


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