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2RienMerci en " Libertés de Séjour "

 

2RienMerci

Compagnie de Cirque Forain

est invitée par

Le Channel,
Scène Nationale de Calais.

 

Avec la carte blanche "Libertés de Séjour",
ils vont habiter ce lieu durant tout le mois de mars 2010.
Ils y convient, entre autres compagnons de route,

Soizic Kaltex et sa caravane-atelier Mam'Carlo,
pour une résidence de création...

Invitation au voyage

«LIBERTÉS DE SÉJOUR»

Work in progress...


«Pas d'oeuvre, donc , sans maïeutique et sans cette capacité singulière à solliciter la matière en gésine. ... pas d'éthique sans ces actualisations dans des moments qui font sens, à savoir gestes, paroles, silences. ... De quoi sculpter le réel puis faire de chaque seconde de l'existence le matériau digne d'attention et de souci. ... Il transfigure ses attitudes en formes et puise dans l'esthétique de l'existence l'esthétisation de la vie. ... Que vienne l'heure d'un art sans musée, dynamique, volontaire et soucieux de frasques et de questionnements, de chambardements. Qu'advienne une esthétique de la liberté et de l'énergie dans les incarnations les plus immanentes : la vie quotidienne, l'existence de tout à chacun. ... L'art qu'il entend pratiquer est parent du théâtre... La zone où sont pratiquées les actions de l'artiste enseigne sur ce que peuvent être des transfigurations appliquées au domaine de l'existence singulière et de la vie quotidienne. Les nouvelles possibilités de biographie sont ainsi déterminées, du moins elles sont essayées, testées, expérimentées... pratiques que j'assimile à la sculpture : les corps, le temps, les gestes, les mots, les actions, l'espace, le réel tout entier sont considérés comme des matériaux... Le désir devient le moteur de l'action et il génère une interactivité, une dynamique animant le réel d'un flux poétique. Sculpteurs d'opportunités donc, ou modeleurs des formes prises par les relations entre les individualités. La matière de ces artistes-là est la richesse humaine, la diversité du réel dans ses modalités, la potentialité de sujets conséquents, inventifs - leur propre destin enfin réapproprié... Nomade en diable, l'homme de la dépense jubile dans la circulation, le flux... Le feu qui consume ne vise pas la cendre, mais l'énergie dégagée, la royauté de la lumière qui embrase. La fournaise comme ambiance, l'éclat comme mode d'apparition. Ce que veut le prodigue, c'est la métamorphose de sa propre existence en territoire permettant l'expérimentation pour des myriades d'actualisations. Le probable devient effectif et réel par la dépense qui est mode de révélation... La volonté esthétique vise l'oeuvre ouverte... Jamais terminée, toujours en mouvement, obéissant à sans cesse plus de sollicitations, elle ne se fige à aucun moment... Le dispendieux, on s'en doute, est du côté de l'Autre et de la Différence...»

LA SCULPTURE DE SOI / Michel Onfray

On était déjà là quand on s'est rencontrés, on y va puisqu'on y est, on y est puisqu'on y va, en compagnie de 2RienMerci...
Printemps prochain, invitation au Channel pour «Libertés de séjour» ...
Merci.
S'annonce un beau voyage; nomades, toujours nomades, nous irons avec la Baleine et Mam'Carlo, caravanes ateliers/galeries/salon de thé/cinoche/cuisine/jardin, pour découvrir ce pays nouveau, cette contrée rêvée.
«Nous ferons entrer en coïncidence l'individuel et l'universel, l'intime et l'infini, l'ordinaire et l'extraordinaire».
Nous y écrirons un carnet de voyage.
Carnet de traverse, de traversée immobile, de dérive mobile, à l'intérieur de ce Lieu, le Temps du séjour en libertés, au long cours de la résidence. Une présence, oeuvre en mouvement dans le mouvement, tracée au jour le jour, discipline quotidienne, à l'instant-l'instant, en joyeux live. Voyage désorganisé, imaginaire, à l'adventure, à inventer, sensationnel. Au coeur battant du bouillon de cultures, Athanor attentionné mijotant dans les épices fougeuses, frichtis alléchants, potager généreux à entretenir et grains à moudre en compagnons.


Poser, proposer des regards, des pré-super-visions, sur tout ce qui vit, vibre, se passe, se dépasse, apparaît et s'enfuit aux alentours.
Un entresort-ilège, qui vous invite à entrer, vous invite à partir, à Être, justement ce voyageur, ce passant, pérégrin, nomade, pélerin, errant, flâneur, vagabond; un état du moment présent, un état dans l'espace, in situ, une visite situ-artionniste...
Carnet Debord, carnet de routes, écritures multiformes dessinées chaque jour sur des pages, réalisant un cahier géant, exposé depuis le coeur des caravanes, devenues places, «sitios», hâvres hospitaliers, miroirs du frissonnement, réceptacles rituels, supports fait à la main, d'où se déroule et s'inscrit, le fil du voyage, sa teneur, sa matière, son odeur, son âme, son goût, sa vibration, son énergie, son reflet, son esprit..., prenant corps sur ces larges feuillets. (Matérialisés par des panneaux de bois glissant sur des câbles, ou une colonne, comme une grosse spirale qui permettrait de tourner les pages?, gamberge...)
Collages subjectifs d'impressions, de suppressions, de rencontres, de silences, d'émotions. Modestes traces, poussières d'espoirs, lueurs d'étoiles, souffles rebelles. Métissages d'imageries, en compagnie de photos, portraits et images du jour, surpris par les photographes Tshi et Jean-Pierre Estournet, développés dans la caravane Labo voisine.


Traces, rebus, cueillettes et chasses délicates, suppositions et compositions de graphies, de paroles, de dessins, de textes, de collectes. Assemblages, découpages, bimbeloteries, objets dérisoires et essentiels, croquis sur le vif et, peut-être, peintures sur coquilles d'escargots et de noix, qui formeront le «Muséescargots, croquilles et portraits à la noix...», collection à laquelle pourrait participer éventuellement le public.
Soutenir les regards, les souligner de khôl, d'encres de Chine, chiner les émotions, dénicher les sentiments, lever les impressions, relever les défiances, colorer les textures, révéler les lumières, débusquer les ombres, dépister les cirques, tracer les pistes géopoétiques, empreinter les traverses, traverser les ondes, onduler les vibrations, dessiner les destins, décripter les desseins, sanctifier les caresses, caresser les utopies, tenter les couleurs, écrire les noirs et blancs, nommer les maux, maudire les souffrances, souffler les beautés, recevoir le monde, accueillir le moment, relier les sens, peindre le rêve, garder les phares, crocheter les atomes, inventer le jardin, habiter le feu, cultiver l'Eden, sculpter le moi, fredonner le nous, rassembler les trésors minuscules et gracieux, remercier les autres, guetter l'horizon qui ne cesse de reculer à l'avancée du sapiens voyageur...

Soizic Kaltex - 3 mai 2009


La suite...
On peut voir sur le site de 2 rien merci
On peut lire "Le Fondouk Bab El Channel"
et Carnet de voyage géant

 

Carnet de voyage Libertés de Séjour/2010

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Gravures sur bois/Portraits 2rien merci/09-10
Gravures sur bois/Portraits 2Rien Merci
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