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Le café reste allongé

LE CAFE RESTE ALLONGÉ


Époque

J'appareille
Le dos des façades qui sentent l'Amérique
L'abandon
Le froid, la pluie, le vent s'emmêlent
Les écureuils fouinent les poubelles
Les clochards portent mille couches
Mexicains, Amérindiens
Handicapés, petits blancs perdus

On mange sur le pouce
Le café reste allongé
Fade et brûlant
Doit réchauffer l'hiver
Le monde est aimable
Plutôt doux, un peu lent
Un peu suisse
Interdit de fumer

Un carillon chante "Lemon Incest"
Tandis que je hante
Et n'ai de cesse
D'antre en antre, en antre
C'est pour mes fesses
Et gestes.

 


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